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Luc Barruet
Biographie
18 octobre 1992. Luc Barruet, alors étudiant en sciences politiques et sociales à la Sorbonne, fonde l’association Solidarité Sida avec son ami Eric Elzière. Leur projet initial : récolter 1,5 millions d’euros pour aider les malades sans avoir recours aux dons. 4 ans plus tard l’objectif sera atteint, en créant des événements de sensibilisation grand public organisés par et pour les jeunes. Si l’entreprise peut paraître bien ambitieuse aux yeux de certains, Luc, lui, ne se pose pas la question. Déjà, il est convaincu qu’en matière de solidarité, tout ce qui est souhaitable est possible.
Tout a débuté dans sa chambre de bonne de 14 m2. Après quelques mois de mise en place, Luc, du haut de ses 25 ans, pensait que sans l’aide d’une personnalité crédible et à fort capital sympathie, il serait difficile de réussir cette aventure solidaire. Il choisit d’approcher Antoine de Caunes, alors animateur vedette de Canal+. D’abord par téléphone, sans succès. Armé d’un bouquet de fleurs, il se fait passer pour un livreur, pénètre le siège de la chaîne et réussi à rencontrer Antoine de Caunes. Ce dernier, qui avait toujours pris soin de ne s’engager pour aucune cause (en raison de son statut de journaliste), accepte de devenir Président d’Honneur. 25 ans plus tard, il l’est toujours.
Avec ce « médiaphone » populaire à ses côtés, tout s’accélère. Pour les besoins de l’émission « Nulle Part Ailleurs » du 1er décembre 1993, un numéro de téléphone est donné pour joindre l’association, celui de Luc. Durant 3 jours non-stop, il fait face à d’innombrables appels pour des dons en nature (photocopieuse, meubles, fournitures de bureau...). Luc Barruet refuse d’y renoncer malgré la taille de sa chambre et stocke ce qui constituera la base des futurs locaux de l’association.
Cette étape instaure le principe de la recherche de gratuités comme l’un des fondements de la démarche de l’association. A Solsid, comme l’appelle bénévoles et salariés, tout est prêté, offert, mutualisé, réutilisé. Une politique de réduction des coûts nécessaire car l’association ne vit pas directement de dons financiers ni de subventions. Ce modèle d’économie solidaire fait de Solidarité Sida « une association pas comme les autres » obligée constamment d’innover et de fédérer, autour de son projet, de nombreuses énergies.
Si l’on connaît tous les tournées de La Nuit du Zapping ou le festival Solidays qui réunit chaque année à Longchamp plus de 250 000 personnes, beaucoup ignorent que Luc Barruet est à l’origine de bien d’autres initiatives telles que le Fonds Solidarité Sida Afrique, La Nuit de l’Humour à Bercy, l’exposition Sex in the city à la Bastille, le premier « festival sur roues » dans les rues de Paris baptisé Love Life Parade (+ de 500 000 jeunes présents), le Grand Zapping Show au Champs de Mars, le Very Best Of des humoristes de Canal+.
En février 2017, Luc s’est lancé dans l’aventure Printemps Solidaire. Menée dans le cadre des Présidentielles, cette campagne d’interpellation aussi ambitieuse qu’inédite a réussi à inscrire la solidarité internationale et le fameux 0,7% à l’agenda politique et médiatique. C’est ainsi que le 16 avril 2017, Printemps Solidaire a réuni plus de 520 000 personnes sur les Champs-Elysées pour une « manif-concert » et le 16 septembre, 350 000 place de la Concorde pour un énorme « Meeting-concert ». Plus dernièrement, c’est lui qui est à l’origine la campagne internationale « #Treatment4all » et de la « première fake news qui peut devenir vraie » avec un Donald Trump plus vrai que nature annonçant la fin du sida. 7,5 millions de personnes l’ont visionnée en 3 jours.
Pour Luc Barruet, il y a toujours des combats, des inégalités et des injustices qui nécessitent de se dépasser. De trouver individuellement ou collectivement les ressources pour « aller plus loin ».
En 1999, Luc a démissionné de la Présidence pour devenir salarié de Solidarité Sida. Pendant 7 ans, il a refusé de l’être alors qu’il y travaillait à temps plein et que l’association comptait déjà plusieurs salariés. Durant cette époque, Luc a vécu principalement grâce à l’aide de ses amis et de sa maman, gardienne d’immeuble.
Aujourd’hui, Solidarité Sida compte 39 salariés permanents et 3000 bénévoles à travers la France. Des jeunes dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 25 ans.
> Né le 4 janvier 1967 à Versailles
> Co-Fondateur de l’association Solidarité Sida (1992)
> Directeur Fondateur de l’association depuis 1999 (Président de 1992 à 1999)
> A l’origine de nombreux événements grand public comme le Festival Solidays, les tournées de La Nuit du Zapping, l’exposition Sex in the City, la Love Life Parade…
> Porte-parole des campagnes Printemps Solidaire et #Treatment4all.
> Titulaire d’un DESS de Communication Politique et sociale (La Sorbonne)
> Chevalier de l’Ordre national du Mérite, Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres & Chevalier de la Légion d’Honneur
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